Je devais rentrer au conservatoire à l’âge de 5 ans. Mais ne sachant pas lire les notes, j’ai du prendre un an de cours particuliers. Me voilà sur le chemin du conservatoire à 6 ans en classe de piano. Dans cet univers musical de 3 cycles, je vais apprendre le piano classique, la formation musicale, l’harmonie et le contrepoint, l’écriture ancienne, la lecture à vue… Plus tard j’intègrerai pendant deux ans une classe d’improvisation jazz.
Très tôt, mes professeurs remarquent que j’ai une oreille qui reconnait les fréquences sans référence initiale : l’oreille absolue. Cette oreille, rare (1 pour 10000), va être un sérieux atout pour mes études musicales et la composition.
A l’âge de 13 ans, je suis lauréat d’un concours national regroupant les conservatoires de France, où je suis classé deux ans au-dessus de mon niveau sur l’interprétation d’une oeuvre de Charpentier. La récompense sera à la hauteur et je prends donc l’avion pour la première fois, rejoindre la capitale (salle Pleyel Paris, diffusion France Culture etc…).
J’ai eu cette chance d’avoir un professeur de talent ayant obtenu des prix internationaux, formé par Marguerite Long au conservatoire de Paris, un mélange d’apprentissage des écoles française et russe du piano. Du baroque, classique, romantique, moderne… De toutes ces périodes abordées pour le répertoire pianistique, ma préférence ira pour la période XIXème… Et c’est encore le cas aujourd’hui.