Le piano classique...

Je devais rentrer au conservatoire à l’âge de 5 ans. Mais ne sachant pas lire les notes, j’ai du prendre un an de cours particuliers. Me voilà sur le chemin du conservatoire à 6 ans en classe de piano. Dans cet univers musical de 3 cycles, je vais apprendre le piano classique, la formation musicale, l’harmonie et le contrepoint, l’écriture ancienne, la lecture à vue… Plus tard j’intègrerai pendant deux ans une classe d’improvisation jazz.

Très tôt, mes professeurs remarquent que j’ai une oreille qui reconnait les fréquences sans référence initiale : l’oreille absolue. Cette oreille, rare (1 pour 10000), va être un sérieux atout pour mes études musicales et la composition.
A l’âge de 13 ans, je suis lauréat d’un concours national regroupant les conservatoires de France, où je suis classé deux ans au-dessus de mon niveau sur l’interprétation d’une oeuvre de Charpentier. La récompense sera à la hauteur et je prends donc l’avion pour la première  fois, rejoindre la capitale (salle Pleyel Paris, diffusion France Culture etc…).

J’ai eu cette chance d’avoir un professeur de talent ayant obtenu des prix internationaux, formé par Marguerite Long au conservatoire de Paris, un mélange d’apprentissage des écoles française et russe du piano. Du baroque, classique, romantique, moderne… De toutes ces périodes abordées pour le répertoire pianistique, ma préférence ira pour la période XIXème… Et c’est encore le cas aujourd’hui.

La période électro...

Après mes études au conservatoire, je vais me détacher un peu du piano (3 ans), pour y revenir comme professeur en école de musique. Au bout de 3 ans d’exercice, j’ai pris la  direction de cette même école pendant près de 10 ans en parallèle de l’enseignement du piano et de la formation musicale.

A l’origine de ce métier de pédagogue, j’apprends sans relâche le monde de l’informatique, je découvre Internet (1995) et surtout, la musique assistée par ordinateur. C’est une révélation, quelque chose d’inattendu. Les possibilités de création sonore de la musique informatique sont infinies. C’est l’heure de mes premières compositions orchestrales sur ordinateur. Et c’est en parallèle pour moi la découverte des claviers synthétiseurs hardware, des boites à rythmes et autres expandeurs… je vais passer des jours et des nuits à appréhender la synthèse analogique et faire du design sonore.

Peu à peu, je créée un répertoire de compositions electro / progressive / trance, et je suis remarqué par le Directeur d’un Centre National de la Recherche Scientifique qui me propose d’élaborer avec mes musiques une mise en scène artistique sur un site de 3 hectares et le laboratoire de recherche qui abrite une parabole en miroirs de la taille de l’Arc de Triomphe : le CNRS four solaire Odeillo. Je conceptualise et réalise donc 5 événements sur ce site avec un public au rendez-vous (de 25 à 35 000 spectateurs suivant les années). Je serai également sollicité et réaliserai un événement indoor au Palau Sant Jordi de Barcelone (18 000 spectateurs).

Mais le piano est toujours là, il est à l’origine de toute mes écritures musicales toutes tendances confondues, l’informatique ne servant désormais qu’aux arrangements et à la recherche sonore…